Après le développement des techniques de contraception, puis la mise au point de la fécondation in vitro, nous connaîtrons sans doute d'ici quelques décennies la gestation dans des utérus artificiels. Tout le processus de procréation, de la fécondation à la naissance, pourra alors être réalisé en dehors du corps humain.
Pour la science et la technique, cette innovation ne représentera qu’une modeste avancée. Mais pour l’humanité, elle constituera une véritable révolution anthropologique.
Que deviendront les familles et les relations hommes-femmes quand il suffira de s’adresser à un centre spécialisé pour avoir des enfants ?
Que deviendront les genres quand la maternité ne sera plus un critère pertinent pour les différencier ?
Que signifieront les liens générationnels quand la parenté sera contractuelle et non plus biologique ?
En évoquant sous forme de fiction, sans manichéisme ni moralisme, les situations conjugales et familiales permises par les techniques procréatiques présentes et futures, le roman "UTERUS BUSINESS" aborde de façon vivante et concrète la plupart des problèmes de bioéthique débattus aujourd’hui en France et dans le monde. Il laisse entrevoir l’évolution des comportements et les batailles économiques et juridiques auxquelles nos sociétés libérales risquent fort d’être exposées quand explosera «l’utérus business», et invite à réfléchir au monde que nous voulons.
jeudi 15 octobre 2009
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1 commentaire:
Vous dites : "Il laisse entrevoir l’évolution des comportements et les batailles économiques et juridiques auxquelles nos sociétés libérales risquent fort d’être exposées quand explosera «l’utérus business»"
Je pense que vous n'avez pas compris grand chose aux techniques de luttes contre l'infertilité. Si vous aviez été confronté une seule fois de votre vie à l'infertilité, vous sauriez que ces parcours d'Assistance Médicale à la Procréation sont extrêmement lourds et ne représente en rien une alternative à la procréation sexuée, mais seulement un moyen de devenir parents quand des obstacles médicaux vous en empêchent. L'AMP de complaisance si souvent agitée par les détracteurs de l'AMP n'a toujours pas d'existence réelle.
Ne parlons pas d'utérus artificiel dont aucun chercheur ne travaille dessus.
Quand à la filiation contractuelle, c'est franchement de l'abus de langage. Dans l'AMP avec donneur (de gamètes ou de gestation), il y a un recueil écrit de l'intention des parties avant le démarrage du protocole médical pour bien s'assurer que le donneur ou la donneuse a l'intention de faire un don et pas de devenir parent de l'enfant à naître. C'est d'ailleurs le cas du don de sperme en France.
Ce principe de l'intention n'est en rien une révolution puisque la plupart des législations sont basées sur le principe de l'affirmation ou de la déclaration, ce qui n'est rien d'autre que l'intention. Dans le droit romain, le père reconnaissait l'enfant en le portant dans ses bras. En France, une femme devient mère si elle fait le choix de déclarer son identité, sinon, elle peut accoucher sous X.
Tout cela n'est ni plus ni moins qu'un engagement irréfragable basé sur l'intention de se comporter en parent. Je ne vois donc absolument pas en quoi la médecine change les choses. De même que la médecine a toujours eu un coût, et que les médecins comme tous les professionnels font du business.
Je pense en fait que votre critique de cette médecine ne repose pas du tout sur ses prétendues affirmations que je viens de démonter, mais beaucoup plus sur le rejet de l'autre.
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